Les ateliers de misère

Bangladesh, 9 mai 2013, 8 morts dans l’incendie d’une usine.

Bangladesh, 24 avril 2013, 912 morts dans l’effondrement d’un immeuble du secteur textile.

Bangladesh, 25 novembre 2012, 111 personnes tuées dans un incendie.

La liste est longue…

 

J'avais déjà parlé du Bangladesh dans un précédent billet sur la fabrication du cuir à bas coût. Le Bangladesh est donc le deuxième exportateur au monde de vêtements. Les raisons sont simples : main d’œuvre abondante, salaires faibles, normes inexistantes. On trouve plus de 4500 ateliers de confection situés dans des immeubles vétustes dotés d’un réseau électrique défectueux. Une poudrière…
Ces ateliers travaillent pour de grandes compagnies, de grandes marques occidentales. Ces marques qui sont les premières à critiquer les conditions de travail et d’insécurité de ces usines mais qui d’un autre côté sont aussi les premières à leur passer commandes pour bénéficier de prix intéressants. Ce double jeu est vivement critiqué par les organisations internationales et puis après ? La drame passé, nous continuons tous à tirer profit de cette situation scandaleuse. Nous, en tant que consommateur, avec des prix toujours plus bas. Les grandes marques qui bénéficient d’un main d’œuvre souple et bon marché. Le Bangladesh qui ne peut pas se passer de cette manne financière.

 

Mais si on regarde plus loin, nous savons bien que cette fabrication loin de chez nous c’est aussi moins d’emplois dans notre pays, c’est une industrie française qui se meurt et qui se vide, c’est un savoir-faire qui disparait. Alors oui, on peut faire quelque chose, chacun peut se poser les bonnes questions. Est-ce que ce parapluie à 5 euros est une bonne affaire ? Oui sur l’instant mais pensons à son histoire, 5 euros, quand on retire les marges de tous les intermédiaires, ça veut dire combien d’euros pour la personne qui l’a fabriquée, cette personne qu’on ne voit pas sauf quand elle décède dans un atelier en feu.
Un parapluie fabriqué en France c’est la garantie d’un respect du droit des salariés, un salaire minimum décent, un respect de normes de qualité, de normes environnementales, c’est un savoir-faire, c’est nos emplois.

 

Finalement, achetez un produit made in France c’est aussi lutter contre les ateliers de misère.

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